Les gardes-frontières ne laissent entrer que des malades, des blessés graves et des mères avec enfants en bas âge. Les gens passent des journées entières dans les files d'attente. Ils souffrent de pénurie d'eau et de nourriture. Tous sont furieux et craignent de ne pas être admis en Turquie.
Un réfugié témoigne:
"Nous avons abandonné notre village pris par les djihadistes de Daech. Nous avons réussi à fuir et à atteindre la frontière avec la Turquie".
Un autre a raconté que pendant deux jours il attendait la possibilité de franchir la frontière et devait dormir à même le sol, sur le sable.
"Hier, un bébé de quatre mois est mort. Est-ce normal?", demande-t-il.
D'après diverses estimations, à l'heure actuelle, entre 70.000 et 80.000 réfugiés syriens se trouvent sur le territoire de la Turquie. Ils sont installés dans 14 camps.
Tout récemment, la Turquie a demandé à l'UE de presque doubler le montant de son aide financière et de le porter à 5 milliards, exigence qui, pour le moment, se heurte à un refus.