Dans le cadre de cette expérience, les chercheurs essayeront d'imiter les conditions présentes à l'intérieur du soleil. En particulier, ils injecteront une petite quantité d'hydrogène dans un dispositif spécial en le chauffant jusqu'à ce qu'il devienne un gaz super-chaud, nommé plasma.
It's alive! Germany's #Wendelstein 7-X #stellarator #fusion reactor was finally turned on https://t.co/AMorZGn2Wu pic.twitter.com/HxioAWWQDh
— Digi-Key Electronics (@digikey) February 4, 2016
L'expérience à l'Institut Max Planck à Greifswald, au nord-est de l'Allemagne, fait partie d'un effort mondial visant à maîtriser la fusion nucléaire — un processus lors duquel les atomes se joignent à des températures extrêmement élevées en libérant de grandes quantités d'énergie.
L'évènement est si important que la chancelière allemande, Angela Merkel, docteur en physique, y assistera, rapporte le journal britannique The Guardian.
Good news as #Wendelstein 7-X #stellarator reaches important milestone, 1st plasma. https://t.co/jtfwrO16Nf pic.twitter.com/Rc3IbGdTd8
— James Fisher Nuclear (@JFNuclear) February 4, 2016
Cela fait déjà des décennies que les scientifiques connaissent la technologie de la fusion nucléaire laquelle pourrait remplacer les combustibles fossiles et les réacteurs à fission nucléaire classique. Toutefois, elle est si compliquée à réaliser qu'il a fallu plus de 50 ans pour faire un quelconque progrès.
Il y a deux constructions principales pour mettre en œuvre cette technologie.
La première est le tokamak qui a été conçu par les physiciens soviétiques dans les années 1950, il est considéré comme assez facile à construire, mais extrêmement difficile à opérer.
C'est l'un des projets les plus ambitieux au monde dans le domaine de l'énergie, le Réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER) utilise la technologie de tokamak. Le réacteur se trouve en France, dans le département des Bouches-du-Rhône (sud de la France), 35 pays sont engagés dans la construction.
Les particules qui composent le plasma, électriquement chargées, peuvent être confinées et contrôlées par les imposantes bobines magnétiques placées autour de l'enceinte. On tire parti de cette propriété pour maintenir le plasma chaud à l'écart des parois de l'enceinte. Le mot "tokamak" est un acronyme russe qui signifie: "chambre toroïdale avec bobines magnétiques".
La deuxième est le stellarator, inventé par le physicien américain Lyman Spitzer en 1950. L'équipe allemande à Greifswald emploie cette technologie concurrente. Le dispositif a la même forme d'anneau comme un tokamak, mais utilise un système compliqué de bobines magnétiques pour obtenir le même résultat.
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Il devrait être en mesure de maintenir le plasma en place pour beaucoup plus longtemps, a déclaré Thomas Klinger, qui dirige le projet.
"Le stellarator est beaucoup plus calme. Il est beaucoup plus difficile à construire, mais plus facile à opérer", a-t-il conclu.
Connu sous le nom Wendelstein 7-X stellarator, le dispositif, qui coûte 400 millions d'euros, a tiré en décembre en utilisant de l'hélium, qui est plus facile à chauffer. L'hélium a également "nettoyé" les particules sales laissées lors de la construction de l'appareil.
Alors que les critiques proclament que la poursuite de la fusion nucléaire est un gaspillage d'argent qui pourrait être mieux dépensé sur d'autres projets, l'Allemagne a pris de l'avance dans le financement du projet qui, au cours des 20 dernières années, a coûté 1,06 milliards d'euros, salaires du personnel compris.