"La loi du référendum stipule que le gouvernement doit reconsidérer sa position si le résultat est négatif", a annoncé samedi Bert Koenders, ajoutant qu'il voterait pour la ratification de l'accord. "Je ne dirai rien des résultats (du référendum) maintenant, mais quand nous les obtiendrons, nous prendrons une décision".
Propulsé par une récolte de plus de 400.000 signatures, le référendum non-contraignant, prévu pour le 6 avril au Pays-Bas, mettra en question la pertinence de l'association UE-Ukraine. Selon une disposition prévue par la loi néerlandaise, une question controversée peut faire l'objet d'une consultation populaire si celle-ci reçoit l'appui de 300.000 signatures.
Alors que 75% des habitants du pays sont contre l'association entre l'UE et l'Ukraine, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a prévenu qu'une réponse négative au cours du référendum pourrait déboucher sur une grave crise en Europe.
"Je veux que les Néerlandais comprennent que cette question déborde le cadre de leur intérêt national. J'espère sincèrement que (les Néerlandais) ne voteront pas en faveur du non, car cela ouvrira la voie à une crise européenne d'envergure", a-t-il déclaré.
Le président de la Commission européenne a souligné qu'il ne critiquait pas le système politique néerlandais, néanmoins, ce vote serait selon lui susceptible de "modifier l'équilibre en Europe".
En 2014, l'Union européenne et l'Ukraine ont signé le traité d'association qui doit entrer en vigueur après la ratification de tous 28 pays de l'union.