Relations Ukraine-UE: Soros s’invite dans la campagne du référendum hollandais

© AFP 2024 Eric PiermontMilliardaire américain George Soros. Archive photo
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Georges Soros a investi 200.000 euros pour aider les Néerlandais à faire le "bon" choix lors du référendum.

Le milliardaire américain George Soros, président de l'Open Society Foundation, a dépensé 200.000 euros afin de promouvoir une campagne de soutien au "oui" lors du référendum sur la ratification de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'UE, rapporte la chaîne néerlandaise NOS.

La polémique ne cesse d'enfler autour de la consultation néerlandaise. Le 6 avril 2016, les citoyens de Pays-Bas se rendront aux urnes pour répondre à la question: "Approuvez-vous l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine?".

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Malgré le statut consultatif du référendum, les autorités du pays ne pourront pas l'ignorer et redoutent le cas de figure dans lequel la majorité voterait contre l'association. La perspective d'obtenir un "non" des électeurs devient d'autant plus probable que selon une enquête publiée début février, environ trois quarts d'entre eux voteront "probablement ou certainement" contre la ratification de l'accord d'association avec l'Ukraine.

L'éventuel rejet par les électeurs de la signature de l'accord UE-Ukraine a par ailleurs sérieusement inquiété le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Suite à la publication des résultats du sondage, il s'est empressé d'appeler les Néerlandais à voter pour l'association et a prévenu que dans le cas contraire, l'Europe pourrait faire face à une crise grave.

La réaction publique à cette déclaration s'est manifestée sans tarder.

Le chef du parti Démocrates 66 Alexander Pechtold a écrit sur Twitter "On n'a jamais réussi à convaincre l'électeur par ce genre de menaces implicites".

Geert Wilders, le chef du Parti pour la liberté, a indiqué: "L'intimidation de l'élite de l'UE recommence. Cela ne changera rien. Les Pays-Bas disent NON."

Au fur et à mesure que l'inquiétude monte à Bruxelles, les hommes politiques ignorent toujours les idées qui règnent dans la société néerlandaise, cherchant derrière le référendum l'ombre du Kremlin.

Le parti néerlandais Démocrates 66 (D66) a même demandé à son ministère des Affaires étrangères de vérifier si la Russie n'était pas derrière le référendum qui aura prochainement lieu sur l'association entre l'Union européenne et l'Ukraine.

Cette demande a été formulée suite à la décision de Washington d'étudier l'influence de la Russie sur la politique des pays européens. Le Congrès des Etats-Unis avait antérieurement chargé les services secrets américains de procéder à une enquête pour établir si les milieux politiques de l'UE n'étaient pas infiltrés par des agents secrets russes.

Trois organisations eurosceptiques aux Pays-Bas sont parvenues à obtenir un référendum non contraignant sur l'association UE-Ukraine, prévu le 6 avril, en récoltant plus de 300.000 signatures. Selon une disposition prévue par la loi néerlandaise, si un projet de loi est controversé et que 300.000 citoyens demandent son abrogation par référendum, ce scrutin doit avoir lieu.

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