Le milliardaire américain George Soros, président de l'Open Society Foundation, a dépensé 200.000 euros afin de promouvoir une campagne de soutien au "oui" lors du référendum sur la ratification de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'UE, rapporte la chaîne néerlandaise NOS.
La polémique ne cesse d'enfler autour de la consultation néerlandaise. Le 6 avril 2016, les citoyens de Pays-Bas se rendront aux urnes pour répondre à la question: "Approuvez-vous l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine?".
L'éventuel rejet par les électeurs de la signature de l'accord UE-Ukraine a par ailleurs sérieusement inquiété le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Suite à la publication des résultats du sondage, il s'est empressé d'appeler les Néerlandais à voter pour l'association et a prévenu que dans le cas contraire, l'Europe pourrait faire face à une crise grave.
La réaction publique à cette déclaration s'est manifestée sans tarder.
Le chef du parti Démocrates 66 Alexander Pechtold a écrit sur Twitter "On n'a jamais réussi à convaincre l'électeur par ce genre de menaces implicites".
Kiezer is nog nooit overtuigd door dit soort impliciete dreigementen… https://t.co/CZt8qk82MD
— Alexander Pechtold (@APechtold) 9 января 2016
Geert Wilders, le chef du Parti pour la liberté, a indiqué: "L'intimidation de l'élite de l'UE recommence. Cela ne changera rien. Les Pays-Bas disent NON."
De intimidatie vd EU-elite begint weer. Maar het zal ze niet meer helpen. Nederland zegt NEE. #byebyeJuncker https://t.co/5KRx8oyolD
— Geert Wilders (@geertwilderspvv) 9 января 2016
Au fur et à mesure que l'inquiétude monte à Bruxelles, les hommes politiques ignorent toujours les idées qui règnent dans la société néerlandaise, cherchant derrière le référendum l'ombre du Kremlin.
Le parti néerlandais Démocrates 66 (D66) a même demandé à son ministère des Affaires étrangères de vérifier si la Russie n'était pas derrière le référendum qui aura prochainement lieu sur l'association entre l'Union européenne et l'Ukraine.
Cette demande a été formulée suite à la décision de Washington d'étudier l'influence de la Russie sur la politique des pays européens. Le Congrès des Etats-Unis avait antérieurement chargé les services secrets américains de procéder à une enquête pour établir si les milieux politiques de l'UE n'étaient pas infiltrés par des agents secrets russes.
Trois organisations eurosceptiques aux Pays-Bas sont parvenues à obtenir un référendum non contraignant sur l'association UE-Ukraine, prévu le 6 avril, en récoltant plus de 300.000 signatures. Selon une disposition prévue par la loi néerlandaise, si un projet de loi est controversé et que 300.000 citoyens demandent son abrogation par référendum, ce scrutin doit avoir lieu.