Selon The Guardian, il s'agit d'une décision qui risque d'aggraver les litiges territoriaux de longue date entre Tokyo et Pékin.
Située à mi-chemin entre Taïwan et Guam (Etats-Unis), l'atoll Okinotorishima mesure 4,5 kilomètres d'est en ouest et 1,7 kilomètre du nord au sud. Mais son importance stratégique va bien au-delà de ses modestes dimensions géographiques.
La Chine insiste depuis longtemps sur la nécessité de considérer Okinotorishima comme un rocher et non comme une île. Le but est de démontrer qu'un rocher émergeant en pleine mer ne peut pas être habité. Le cas échéant, le Japon n'aurait pas le droit d'établir une zone économique exclusive de 200 kilomètres autour de l'atoll.
Tokyo n'imite pas l'exemple de Pékin qui construit des îles artificielles en mer de Chine méridionale, mais s'efforce de prévenir la disparition des îles de corail et d'établir sa zone économique exclusive autour de ces morceaux de terre ferme.
L'île Okinotorishima doit accueillir un poste d'observation à trois étages qui permettra de surveiller les navires passant dans la région.