Payer les migrants moins cher? Le "modèle suédois" sous haute pression

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Le marché du travail en Suède, connu pour son souci d'équité et un taux élevé d'assistance et d'aide sociales, craque de tous bords. Une situation provoquée par la crise migratoire…

Le chef du Parti suédois du Centre Annie Lööf propose une innovation sur le marché du travail: une forme particulière de contrat de travail visant spécifiquement les migrants nouvellement arrivés, rapporte Sveriges Radio.

Si son initiative idée est réalisée, les employeurs pourront embaucher des migrants en les payant en dessous du salaire minimum.

"Nous avons besoin de développer et de restructurer le modèle suédois pour tous ceux qui arrivent. Sans quoi nous courons le risque d'affronter un très, très grand isolement, auquel nous ne pourrons pas faire face", estime Mme Lööf.

Selon les centristes, ces mesures visent à aider les migrants ayant un très faible niveau d'éducation à s'intégrer sur le marché du travail.

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A la question de savoir si l'initiative consistant payer les personnes en provenance d'un autre pays moins que les autres est légale, Annie Lööf répond que la Suède a déjà connu des programmes spéciaux pour l'intégration des migrants sur le marché du travail, où les cotisations sociales étaient moins élevées.

La Suède n'est pas le seul pays à proposer un modèle de ce type concernant la rémunération des migrants. Ainsi, les économistes danois du centre d'analyse Rockwoolfondens Forskningsenhed ont eux aussi proposé en septembre dernier de réduire le salaire des migrants afin de leur permettre d'entamer rapidement leur vie active au Danemark, même s'ils ne possèdent pas les qualifications requises pour obtenir un salaire minimum, indique le journal Berlingske.

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Néanmoins, le problème reste entier. Selon le journal danois Jyllands-Posten, se référant à des sondages, seuls 3% des migrants nouvellement arrivés étaient pris en compte par les employeurs comme de la main d'œuvre, alors que bon nombre d'entre eux souhaitent commencer à travailler.

Le problème réside dans le fait que les réfugiés ne sont pas suffisamment compétents en danois pour naviguer dans les méandres de la législation de travail et le système social. En outre, pour obtenir le statut de demandeur d'emploi potentiel, une personne doit visiter régulièrement le site Web du service de l'emploi, écrire des lettres et CV, dans le cas contraire, elle risque d'obtenir une amende. Par conséquent, certains ont peur de s'inscrire en tant que demandeur d'emploi. 

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