L'agence Sputnik a demandé au directeur exécutif de War on Want, John Hilary, de commenter les conclusions du rapport.
"Des sociétés militaires privées se sont livrées aux pires excès en Irak et en Afghanistan, violant les droits de l'homme et laissant des ruines sur leur parcours. A l'heure actuelle, nous constatons une croissance inquiétante du nombre de mercenaires participant aux conflits qui se déroulent dans le monde entier. C'est le retour des Chiens de guerre", a déclaré M. Hilary.
Selon lui, "ce monde obscur des mercenaires a trop longtemps échappé à tout contrôle".
"Le gouvernement (britannique) a commis une erreur grossière en laissant cette industrie se réguler d'elle-même. Un contrôle rigoureux est la seule mesure qui convienne en l'occurrence. Le temps est venu d'interdire la présence de ces entreprises dans les zones de conflits et d'en finir à jamais avec la privatisation de la guerre", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Selon le rapport "le Royaume-Uni représente un centre important pour les entreprises militaires et de sécurité privées (EMSP)".
"Au cœur de cette industrie, on trouve une «porte tambour» reliant les EMPS aux forces armées, aux services de renseignement et aux milieux d'affaires dont les intérêts sont mutuellement liés", souligne War on Want.
D'après cette organisation caritative, les missions de sécurité remplies au profit des groupes pétroliers et gaziers, dont BP, Royal Dutch Shell, ExxonMobil et d'autres, constituent le plus grand marché pour les EMPS en Irak. Des sociétés comme Aegis Defence Services considèrent ce pays comme leur zone d'activité principale.
"Etes-vous prêts à revenir en Libye vous et votre entreprise?", a demandé la société militaire britannique Trango quelques jours après la mort de Kadhafi. Cette question a été posée dans le cadre d'une campagne publicitaire orchestrée par Trango sur son site internet.
Des mercenaires sud-africains se battent au sein de l'armée nigériane contre le groupe islamiste Boko Haram. La tristement célèbre société militaire Blackwater (actuellement connue sous le nom d’Academi) compte des centaines de Colombiens dans ses rangs.
"Les "chiens de guerre" viennent de partout, conclut le rapport de War on Want.