Le Daily Mail a publié un article consacré à une nouvelle série de la BBC dont les auteurs reproduisent une simulation d'un conflit militaire pendant lequel la Russie envahit la Lettonie, plus concrètement le Latgale, sa région est.
Sur le site de la BBC dédié à la série, on peut lire ce qui suit:
"D'anciens hauts responsables militaires et diplomatiques se réunissent dans la salle d'opérations pour participer à un jeu de guerre: une "guerre chaude" hypothétique en Europe de l'est dont le moment le plus terrifiant est le face-à-face nucléaire".
This World, World War Three: Inside the War Room https://t.co/WChysGyVeI pic.twitter.com/7Sh3lMQ5Ca
— Gloria Gevirtz✡ (D) (@GGevirtz) 29 января 2016
Le Royaume-Uni refuse de recourir aux armes nucléaires pour aider l'Otan à reprendre le contrôle du Latgale, mais pas les Etats-Unis. Une Troisième guerre mondiale éclate.
"La Russie a franchi les frontières de l'Otan et l'escalade de la crise menace l'existence même de la Grande-Bretagne", poursuit le quotidien.
"Face à l'inévitabilité d'une frappe nucléaire sur Londres, les chefs militaires et les hommes d'Etat réunis dans le bunker de Whitehall doivent prendre la décision sur les représailles. La décision est "non", un résultat qui pose des questions troublantes liées notamment à la situation actuelle où le gouvernement se propose de dépenser 100 milliards de livres sterling à des fins militaires", écrit le Daily Mail.
Sputnik Lettonie a décidé de participer lui aussi à ce projet britannique et d'interroger des analystes sur la réalité d'un tel scénario.
"En tant qu'expert militaire, je trouve de tels développements impossibles. D'autant plus que l'analyse militaire n'y a rien à voir. Le sujet est plutôt du ressort des guerres médiatiques, peut-être même du ressort de la politique intérieure du Royaume-Uni. Je ne me souviens de rien de semblable dans les relations entre la Russie et l'Otan. Comment finira leur face-à-face actuel? Je pense qu'il ne finira jamais parce qu'il revêt un caractère éternel".
Le député de la Diète lettone du Latgale, Ivan Rybakov fait partie du groupe parlementaire pour la coopération avec le parlement russe et estime qu'on ne choisit pas ses voisins.
"Je pense qu'il vaut mieux vivre avec ses voisins en paix et éviter les propos qui pourraient les blesser, même indirectement. Même en théorie, je ne voudrais pas d’une telle évolution des choses. On ne badine pas avec ça, même virtuellement".