L'expert de l'Ukraine au sein du groupe parlementaire Die Linke, Andrej Hunko, qui avait plusieurs fois séjourné aussi bien dans l'Ouest que dans l'Est de ce pays, faisait partie d'une délégation du Bundestag allemand qui devait se rendre à Kiev. Pourtant l'entrée de ce pays lui a été interdite au dernier moment. Dans un entretien à Sputnik le député a évoqué les raisons de cette interdiction et sa vision de la situation en Ukraine.
Il a ajouté que son cas n'était pas le premier du genre. Il y a déjà eu des cas de parlementaires entrés sur un territoire non reconnu par la communauté internationale depuis un pays qui le reconnaissait.
"Mais rendre un verdict contre un parlementaire pour cette seule raison, c'est inouï… Une protestation officielle, ça va. Mais des mesures répressives, d'autant plus contre un parlementaire, c'est du jamais vu".
"Nous avons examiné cette question au Conseil européen qui a adopté, en dépit des objections de la délégation ukrainienne, une résolution condamnant de telles mesures perturbant le travail des parlementaires", a-t-il ajouté.
Mais de son avis, les accords de Minsk ne seront pas réalisés.
"Mes impressions personnelles suggèrent qu'ils ne seront pas réalisés. Dans ce cas de figure, il est nécessaire de prendre des mesures en vue d'empêcher la reprise des combats. Je reçois des renseignements d'après lesquels les deux parties concentrent des armements lourds. Pour le moment, le plus important est de prévenir de nouveaux combats".
Selon Andrej Hunko, l'Allemagne et l'Europe disent avoir un "plan Marshall" pour l'Ukraine d'un montant de 100 à 200 milliards d'euros. Mais ce plan ne sera lancé que si la partie ukrainienne applique intégralement les accords de Minsk. La rencontre entre le président ukrainien et la chancelière d'Allemagne sera instructive en ce sens.