Selon elle, l'ampleur du problème des réfugiés et de leur trafic illégal dans les pays européens a atteint un niveau catastrophique, devenant ainsi une affaire très rentable pour les passeurs et les trafiquants d'êtres humains.
"L'ampleur du problème est en constante augmentation, les victimes principales d'actes criminels sont les femmes et les enfants. Nous savons qu'un passeur de migrants reçoit un revenu mensuel généralement compris entre 50.000 et 100.000 euros, alors que le revenu mensuel total dans ce domaine peut atteindre 5 millions d'euros", a-t-elle expliqué.
En Turquie, ainsi que dans d'autres pays transitaires, le problème du transport des réfugiés a complètement fusionné avec l'activité criminelle car ces pays ne prennent pas de mesures efficaces pour lutter contre les passeurs et les trafiquants d'êtres humains, estime l'analyste turque.
"Seuls 14% des enfants réfugiés vivant en dehors des camps vont à l'école. Le reste passe tout son temps dans la rue. C'est un facteur qui détermine l'augmentation de la criminalité. En outre, ces dernières années, le nombre de mineurs qui essayent par eux-mêmes de rejoindre l'Europe a également augmenté", a-t-elle affirmé.
Selon Mme Carmikli, une responsabilité particulière incombe aux pays européens dans la résolution du problème de la criminalité par rapport aux réfugiés.
"Il est impératif d'ouvrir des voies légales pour les réfugiés pour arriver en Europe. Actuellement, il n'y a pas de telles voies, et les gens sont obligés de risquer leur vie et de se fier aux trafiquants pour avoir le plus petit espoir de salut", a conclu la spécialiste turque.