Dans une interview accordée à l'agence Sputnik, M.Zerbo a souligné que son organisation ne dispose pas pour le moment d'éléments permettant de confirmer "la nature nucléaire de cet évènement sismique".
A la question de savoir s'il était envisageable que la Corée du Nord puisse, un jour, délivrer une frappe nucléaire, Lassina Zerbo a indiqué espérer que "le bon sens prévaudrait dans ce 21ème siècle".
M.Zervo a également exprimé son scepticisme à l'égard des sanctions internationales imposées à l'encontre de Pyongyang suite à ses tests nucléaires.
"L'un des seuls experts occidentaux de la Corée en matière nucléaire, le docteur Stephen Becker à Stanford, a dit clairement qu'il ne pensait pas que les sanctions fonctionnent contre la Corée du Nord (…). Donc on affame et on appauvrit des populations, mais les régimes arrivent toujours à se doter de moyens pour faire leurs politiques", a expliqué Lassina Zerbo.
"Il faut changer de manœuvre, il faut changer de méthode, comme vous l'avez vu dans le cadre des négociations avec l'Iran récemment", a-t-il insisté.
Selon lui, il est impossible de poursuivre l'isolement d'un pays qui ne cesse d'effectuer des tests nucléaires malgré les sanctions.
"Nous nous sommes mis dans une situation où la Corée du Nord en est peut-être à son quatrième essai effectif, c'est ça qui doit interpeler la communauté internationale (…). Devons-nous attendre le cinquième, sachant que chaque fois qu'un test est réalisé, c'est une opportunité d'améliorer leurs capacités et à rendre leurs armes efficaces et c'est ça la vraie question aujourd'hui", conclut M.Zerbo.