Les accusations proférées par l'administration américaine contre le président russe Vladimir Poutine sont "absurdes" et à mille lieues de tout professionnalisme, a déclaré le vice-président du centre de l'Eurasie à Washington, Earl Rasmussen.
"Je trouve complètement absurde et dénué de professionnalisme, quelle que soit l’administration, d'accuser publiquement un chef d'Etat. Surtout dans un moment crucial pour la coopération afin de résoudre les problèmes réels de la vie internationale dans le domaine de la sécurité globale et de la stabilité", a-t-il indiqué.
Selon lui, le comportement de la Maison Blanche "est malheureusement un exemple de plus de la mauvaise direction dans laquelle sont embarqués l'Etat et la diplomatie".
"Je suis choqué par le fait que nous ayons émis ou soutenu ces accusations ciblées lors d’un point de presse "officiel" (à la Maison Blanche, ndlr). Nous n'avons pas le droit de lancer en public des accusations aussi révoltantes, surtout tant que nous n'avons pas nous-mêmes réglé nos problèmes intérieurs", a souligné le vice-président du centre de l'Eurasie.
Et d'ajouter: "Tout cela rappelle une tentative malheureuse et absurde de discréditer Poutine et de déstabiliser la Russie. Apparemment, certains représentants de l'administration américaine redoutent de prouver leur leadership réel sur la scène internationale".
Le représentant du Trésor américain Adam Szubin, chargé des sanctions américaines contre la Russie, a qualifié dans un reportage de la BBC le président russe de "personnification de la corruption". Selon le représentant, les autorités américaines en sont conscientes "depuis longtemps". A son tour, le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a déclaré que la position du Trésor américain reflétait la vision de l'administration du président américain.