Le représentant du Trésor américain Adam Szubin, chargé des sanctions américaines contre la Russie, a qualifié dans un reportage de la BBC le président russe de "personnification de la corruption". Selon le représentant, les autorités américaines en sont conscientes "depuis longtemps". A son tour, le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a déclaré que la position du Trésor américain reflétait la vision de l'administration du président américain.
"Nous estimons la déclaration de mon homologue de la Maison Blanche comme inacceptable tant du point de vue de la pratique des relations internationales que de celui des relations bilatérales russo-américaines. Nous estimons que ces déclarations sont révoltantes et outrageuses", a indiqué aux journalistes M.Peskov.
"De telles injures à l’égard d'un chef de l'Etat sont cousues de fil blanc, à tel point qu'il est difficile d’en faire une analyse, honnêtement. Pour nous, il est absolument impossible d'imaginer un tel cas de figure. Je vous dirais honnêtement que si, par exemple, j'avais adressé un pareil affront au président américain, j'aurais été limogé séance tenante", a déclaré le porte-parole.
"La campagne de dénigrement a commencé. On assiste également à l'utilisation du thème Poutine lors des jeux électoraux au sein des Etats-Unis. Dans ce pays, il y a une course à qui critiquera le mieux Poutine, la plus virulente critique étant la meilleure", a indiqué le porte-parole.
Une autre raison d'attaquer Poutine, selon Dmitri Peskov, est la position intangible de Moscou concernant le règlement des crises ukrainienne et syrienne, ainsi que sa position active dans les affaires internationales.
"Malheureusement, nos collègues passent aux injures personnelles. Mais tout cela n'aura aucune influence ni sur Poutine, ni sur la Russie", a souligné le porte-parole, avant d'ajouter que le Kremlin attendait les explications de la Maison Blanche à ce sujet.
Le porte-parole du président russe avait déjà déclaré auparavant que ces accusations du Trésor américain étaient sans fondement et jetaient une ombre sur le ministère lui-même. Il a en outre exigé des preuves. Le chef de l'administration présidentielle russe Sergueï Ivanov a qualifié les accusations de "délire et d’absurdité".