Qui sera le grand perdant en Syrie?

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Recep Tayyip Erdogan, président turc, a rêvé de faire renaître la puissance de l'empire ottoman, cependant ses actions en Syrie ont abouti au résultat inverse.

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Bien que la perspective de pourparlers portant sur le règlement de la crise syrienne demeure incertaine, rien n'empêche d'essayer d'en prédire l'issue. Et tout semble indiquer que le grand perdant pourrait être la Turquie.

Le plus grand obstacle à la fin des conflits en Syrie et en Irak, c'est le nombre exorbitant de participants "trop forts pour perdre et trop faibles pour gagner", lit-on dans le journal The Independent.

En outre, le principal perdant pourrait devenir la Turquie. Pourquoi? Voici la réponse.

En 2011, le pays s'est mis à chercher à renforcer sa présence au Proche-Orient. L'image d'un Etat démocratique prospérant sur le plan économique attirait les Arabes en révolte qui aspiraient à renverser un régime dictatorial.

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Pourtant, il s'est avéré par la suite que M.Erdogan soutenait la révolution sunnite dirigée contre les Chiites, les Kurdes et contre la société laïque, ce qui l'a contraint à la résistance. La Turquie s'est rangée tout d'abord du côté des Frères musulmans et a fini par aider ou par appuyer Daech, le Front al-Nosra ainsi que d'autres groupements djihadistes et extrémistes, précise le média.

Néanmoins, les rêves de Recep Tayyip Erdogan quant à la renaissance de la grandeur de son pays n'ont pas vu le jour. Ils ont du reste abouti au résultat tout à fait inverse. La réaction du président turc se précisera bientôt plus nettement, au fur et à mesure que les Etats-Unis et la Russie se mettront à fermer la frontière entre la Syrie et la Turquie.

"Soit le président Erdogan se résignera à ce que la Turquie perde ses positions dans le nord syrien, soit il devra renforcer la présence militaire turque, ce qui risquerait d'impliquer une invasion de la Syrie", prédit The Independent.

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Par ailleurs, certaines sources en Turquie affirment que M.Erdogan avait eu l'année dernière l'intention de faire irruption dans le pays voisin. Cependant, certains haut-gradés de l'armée l'en auraient empêché. Aujourd'hui cependant, une intervention turque paraît peu probable car le pays se heurterait à la désapprobation des Etats-Unis ainsi qu'à la résistance de l'aviation russe et des systèmes anti-aériens, conclut le journal.

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