Oui, le règne de Daech se disloque petit à petit, mais cela date de quand? C'est après le début de la campagne militaire russe et des opérations de l'armée syrienne, épaulée par des forces armées russes, que l'influence des terroristes s'est affaibli. Quant à la campagne militaire de Washington, ce n'est qu'un mensonge, une distorsion des événements, pour ne pas dire "une faillite", selon M.Papadopoulos.
L'armée arabe syrienne participe vigoureusement et efficacement à la lutte contre Daech et d'autres groupes islamistes dans le pays, maintient l'interlocuteur de Sputnik, mais Washington ne semble pas partager ce point de vue.
Le ministre américain de la Défense Ashton Carter a récemment annoncé que la coalition entendait déployer des troupes en Syrie et en Irak, sans préciser pour autant quel pays allait fournir ces troupes. L'analyste britannique estime qu'il ne s'agit pas de troupes conventionnelles américaines.
"Il est probable que M.Carter parlait d'une augmentation des effectifs des forces spéciales américaines — et peut-être même d'autres forces spéciales occidentales — engagées en Syrie et en Irak pour combattre Daech", a fait remarquer l'expert.
Mais quelles que soit la politique étrangère des Etats-Unis au Proche-Orient, c'était juste un sentiment anti-guerre qui a aidé Barack Obama à parvenir au pouvoir, confirme M.Papadopoulos. M.Obama avait promis de retirer des milliers d'hommes du Proche-Orient et a même rempli sa promesse d'une certaine façon… avant d'envoyer de nouveau des troupes dans la région.
"La réalité, c'est que M.Obama a autant de sang sur les mains que Bill Clinton and George W. Bush, surtout en Syrie, vu que les Américains ont joué un rôle primordial dans l'attisement du conflit syrien", conclut l'analyste.