Enjeu clef du scrutin, le chef de l'Etat dispose du droit de dissoudre le Parlement, une arme décisive alors que le gouvernement socialiste en place depuis novembre dépend d'une alliance fragile avec la gauche radicale.
Un an et demi après la sortie du Portugal de son plan de sauvetage international de 78 milliards d'euros, l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement minoritaire soutenu par le Parti communiste et le Bloc de gauche avait divisé le pays et suscité des inquiétudes en Europe.
"Je veux rétablir l'unité nationale", alors que "notre pays sort d'une crise économique et sociale profonde", a déclaré dimanche soir Marcelo Rebelo de Sousa, s'engageant à "être un président libre et indépendant".
Populaire au-delà de son camp politique comme commentateur vedette à la télévision, Marcelo Rebelo de Sousa a mené une campagne très personnalisée, sans affiches ni tracts, privilégiant le contact direct avec les électeurs.
"Il a mené une campagne consensuelle, à l'écart de son camp politique, visant à capter des voix à gauche et à droite", a expliqué à l'AFP le politologue José Antonio Passos Palmeira.