Lors des réunions fermées au public du Forum économique mondial à Davos, le sujet concernant le départ possible de Mme Merkel suite à la politique de portes ouvertes envers les migrants du Proche-Orient a été souvent évoqué, annonce l'agence Bloomberg.
Bien qu'en Allemagne la vague politique contre Mme Merkel ne soit pas encore suffisamment forte, les représentants du monde des affaires commencent à exprimer leur inquiétude vis-à-vis de la fin possible de l'ère Merkel.
"Aujourd'hui, personne n'est en mesure de la remplacer. L'apparition de ce facteur de risque est devenue quelque chose d'inattendu cette année", a déclaré Ian Bremmer, président de la société Eurasia Group, dans un entretien accordé à la chaîne Bloomberg.
Actuellement, Mme Merkel s'est retrouvée dans une situation extrêmement compliquée, ce qui pousse les investisseurs à essayer de comprendre les forces qui remettent en question les bases politiques à travers le monde. Les participants de Davos ont attentivement étudié l'essor du candidat à la présidentielle américaine Donald Trump. Dans le même temps, la crise migratoire en Europe change également l'équilibre politique.
Lors d'une rencontre des dirigeants de banques à Davos, de nombreux hommes d'affaires ont partagé l'opinion que la crise provoquée par les flux migratoires, et les risques qu'ils entrainent pour Mme Merkel représentent une menace beaucoup plus grande pour la stabilité du continent que le vote au Royaume-Uni sur la sortie potentielle de l'Union européenne.
Par ailleurs, les temps sont durs pour la chancelière fédérale allemande. Il semble qu'elle doive rapidement proposer une vraie solution au problème des migrants. Sinon, son avenir politique pourrait être menacé.