Les avocats exigent que le tribunal décrète contraire à la loi fondamentale allemande la décision d'Angela Merkel du 4 septembre 2015 ouvrant les frontières aux réfugiés. Le tribunal pourrait entre autres considérer comme une infraction le fait que la chancelière ait pris sa décision en dépit des Accords de Dublin et des lois allemandes régissant l'octroi d'asile et le droit de demeurer en Allemagne, apprend-on de Spiegel.
"En marge de sa politique, la chancelière n'a pas le droit de franchir la limite des lois et d'abuser du pouvoir que ses électeurs lui ont confié", déclare l'avocat de Dusseldorf Clemens Antweiler, auteur de la plainte.
Selon lui, Angela Merkel est une récidiviste, car l'ouverture des frontières n'est pas sa première décision allant à l'encontre des lois de l'Allemagne et de l'Union Européenne. Ses mesures sur fond de la crise de l'euro et son refus de l'énergie nucléaire n'en sont pas moins discutables et douteuses.
Depuis l’année dernière, l’Allemagne a accueilli 1,1 million de migrants. Suite à la décision migratoire de la chancelière, elle est attaquée sur tous les fronts, à l'intérieur du pays comme à l'étranger, pour sa politique d’ouverture à l’égard des réfugiés.