Un migrant de Syrie s'attendait par exemple à ce qu'on lui donne "sa propre petite maison et de l'argent pour ouvrir son entreprise", mais au lieu de cela il a reçu "seulement une chambre dans un bâtiment administratif rapidement aménagé en résidence pour les nouveaux migrants". "Je suis venu en Allemagne parce que tout le monde disait que c'était un paradis, et aujourd'hui je regrette ma décision", déclare Amer, 30 ans, qui a vendu en octobre dernier tous ses biens en Syrie pour venir avec sa famille. Le voyage lui a coûté 15.000 euros mais il rassemble déjà des affaires et de l'argent pour revenir dans son pays malgré la guerre civile.
Selon les autorités allemandes, aucune statistique officielle ne permet de savoir combien de migrants arrivés dans le pays reviennent finalement chez eux. De plus, si l'arrivée et le séjour en Allemagne est pris en charge par le pays d'accueil, ce n'est pas le cas pour le départ. Pour des questions de sécurité, les Syriens n'ont pas le droit de recevoir une aide financière afin de retourner dans leur patrie.