"Si je devais choisir entre l'Iran et Daech, je choisirais Daech", a déclaré Moshe Yaalon, le ministre israélien de la Défense lors d'une conférence à Tel-Aviv. L'homme politique a estimé qu'il valait mieux que la Syrie tombe entre les mains de Daech plutôt que de l'Iran, car "Téhéran reste le pire ennemi d'Israël", qui est "plus puissant que Daech" et plus difficile à combattre.
Interrogé par Sputnik, Emad Abshenass a indiqué les trois raisons principales qui expliquent, selon lui, cette position d'Israël.
Maintenir le chaos autour d'Israël afin de garantir sa sécurité
Sur les trente dernières années, Israël a montré que la préservation de sa stabilité et de sa sécurité passait par le maintien du chaos, des conflits militaires et des guerres civiles dans les pays voisins, d'après M. Abshenass.
Soutenir Daech au détriment de la Syrie
Selon les propos du journaliste, nous disposons aujourd'hui d'éléments qui prouvent que des groupes terroristes comme l'Etat islamique sont soutenus par Israël. Un certain nombre de terroristes qui se battent actuellement en Syrie ont été pris en charge en Israël et réhabilités pour ensuite regagner le front et continuer à lutter contre le président syrien Bachar el-Assad.
C'est pour cela qu'Israël ne souhaite pas la liquidation de ces groupes terroristes, craignant un retour en grâce de la Syrie qui redeviendrait par là même une menace pour Tel-Aviv.
Iranophobie
Ces dernières années, Israël a mené une politique iranophobe en incitant les Etats-Unis et les pays de l'Europe à lui fournir des armes dernier cri ainsi que des fonds afin de soi-disant financer la défense du pays. Force est de constater qu'une cette iranophobie n'a pas porté ces fruits.
"Il faut juste du temps pour que l'Occident puisse reconnaitre l'Iran comme son allié"
Dans le même temps, l'attitude des pays du monde entier à l'égard de l'Iran a changé suite à la signature de l'accord historique sur le nucléaire iranien en juillet 2015, Téhéran ayant accepté le Plan global d'action conjoint, estime M. Abshenass.
Les sanctions contre Téhéran ont été levées le 16 janvier dès l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire qui a mis fin à plus d'une décennie d'isolement diplomatique de l'Iran, dont l'économie a été lourdement touchée par les sanctions occidentales.