Les scientifiques de la Nouvelle université de Lisbonne et de l'université de Durham (Royaume-Uni) sont arrivés à la conclusion qu'une partie de ces sujets avaient été créés il y a plusieurs milliers d'années, à l'époque préhistorique et se seraient transmis par le bouche à oreille entre les différents peuples indo-européens avant même l'apparition des langues contemporaines, rapporte The Independent.
Dans leur étude, les scientifiques ont combiné les méthodes traditionnelles de la linguistique avec une approche basée sur les progrès de la génétique et la théorie de l'évolution. Ainsi, ils constatent que plusieurs sujets des contes européens qu'on pensait dater du 16ème et du 17ème siècle, remonteraient en fait à l'Age du bronze.
"Un bon nombre de ces sujets proviennent de l'époque précédant l'écriture et la mythologie hellénique et romaine. Plusieurs d'entre eux paraissent dans des manuscrits latins et grecs, mais ils sont en fait beaucoup plus anciens", constate l'anthropologue de l'université de Durham Jamshid Tehrani.
Les scientifiques ont ainsi découvert que les sujets qui sont à la base de contes tels que "La belle et la bête" et "Le Nain Tracassin" étaient apparus il y a près de 4.000 ans. Cependant le sujet du conte anglais "Jack et le Haricot magique", portant sur un garçon qui aurait vaincu un géant, a près de 5.000 ans.
"Il est étonnant de voir que ces contes sont passés à la postérité par la voie orale. Ils existaient avant l'apparition de l'anglais, du français et de l'italien. Peut-être que les gens racontaient ces contes en proto-indo-européen", souligne Jamshid Tehrani.
Le conte le plus ancien est "Le Diable et le forgeron", qui est apparu il y a près de 6.000 ans.