La crise migratoire reflète le mieux l'échec de l'eurointégration car les pays-membres de l'Union européenne n'arrivent même pas à s'entendre sur la répartition des réfugiés pas plus qu'ils ne sont incapables d'élaborer une stratégie commune pour régler le problème.
L'Union européenne a tout simplement perdu son autorité et son poids politique d'autrefois aux yeux des pays-membres, explique M.Friedman.
"L'avenir de l'UE suscite beaucoup de questions. Même aujourd'hui elle ne peut pas prendre de décisions importantes", déplore-t-il.
Le plus probable est que les pays européens cesseront d'y prêter attention, ce qui semble déjà être le cas actuellement.
"Les institutions européennes, ironise-t-il, ressemblent à des musées: ils sont toujours disponibles pour les visiteurs et continuent de fonctionner sans jouer aucun rôle significatif".
De toute évidence, l'Union européenne ne serait pas complètement effacée. Cependant, elle perdrait sa place régulatrice dans les processus politiques et, qui sait, serait vouée à l'oubli, conclut George Friedman.