Le communiqué final a été adopté à l'unanimité des membres de la Ligue arabe à l'exception du Liban, où le Hezbollah chiite, allié à l'Iran, est une force politique importante, rapporte la Ligue.
"Nous sommes contre cette déclaration parce que ce document mentionne l'organisation libanaise Hezbollah, en l'accusant de terrorisme. Cette organisation est représentée au parlement et au gouvernement du pays. Aussi, avons-nous exigé que cette mention soit retirée du texte afin que la position du Liban devienne identique à la décision commune", a indiqué la diplomatie libanaise.
Les chefs de diplomatie des pays membres de la Ligue arabe ont condamné dimanche lors d'une réunion extraordinaire au Caire les attaques qui ont visé des missions diplomatiques saoudiennes en Iran et ont accusé le gouvernement de Téhéran de ne pas les avoir protégées.
Par ailleurs, Riyad a accusé Téhéran d'ingérence dans les affaires du monde arabe et d'atteinte à la sécurité de la région. Quoi qu'il en soit, la Ligue n'a pas décidé de mesures communes visant l'Iran, mais a créé des commissions chargées de poursuivre les discussions sur la crise entre Riyad et Téhéran.
La crise entre le royaume sunnite et l'Iran chiite a éclaté suite à l'exécution, le 2 janvier en Arabie saoudite, du religieux chiite saoudien Nimr Al-Nimr, et de 46 autres condamnés pour terrorisme, ce qui a provoqué la colère de la République islamique et des chiites du Proche-Orient. Plusieurs missions diplomatiques saoudiennes en Iran ont été attaquées par des manifestants chiites.
Riyad a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran. Dans le sillage de l'Arabie saoudite, Bahreïn, la Somalie, le Soudan et le Djibouti ont également rompu leurs relations avec l'Iran. Les Emirats arabes unis ont pour leur part décidé de réduire leurs relations diplomatiques avec Téhéran alors que le Koweït et le Qatar ont rappelé leurs ambassadeurs.