Il y a vraiment quelque chose de sinistre dans le récent éloge d'Adolf Hitler fait par le président turc, affirme l'analyste politique new-yorkais Caleb Maupin. Selon lui, Erdogan n'a pas tenu ces propos par hasard.
Recep Tayyip Erdogan est tout aussi connu "pour son comportement dictatorial et répressif" que l'infâme führer allemand. Tout en entraînant et en armant les extrémistes de Daech, le président turc a réprimé les journalistes qui avaient tenté de faire la lumière sur ses liens avec l'Etat islamique. Certains d'entre eux ont été jetés en prison, d'autres sont décédés dans des circonstances obscures.
Cependant, tôt ou tard la vérité finit par faire surface. Des combattants de Daech ont avoué devant une caméra vidéo qu'ils avaient suivi un entraînement militaire en Turquie.
"La seule raison pour laquelle le rôle de la Turquie dans le financement et le renforcement de Daech est passé sous silence, c'est l'obéissance de la presse mainstream occidentale. Les médias américains font tout leur possible pour diaboliser et discréditer la Syrie, la Russie, l'Iran et les autres pays qui luttent activement contre l'Etat islamique. Les commentateurs et les analystes occidentaux refusent de reconnaître ce qui est évident pour tout le monde: en Turquie, pays membre de l'Otan, le régime pro-occidental encourage les terroristes de Daech", souligne Caleb Maupin.
Selon lui, ce n'est pas la première fois que l'Occident soutient un régime hostile à la Russie et à ses alliés. A titre d'exemple, l'expert cite l'attaque lancée en 2008 par le gouvernement pro-américain de Saakachvili contre les soldats de la paix russes en Ossétie du Sud. Depuis 2011, les dirigeants occidentaux apportent leur concours aux islamistes du Proche-Orient qui cherchent à balkaniser la Syrie, principal allié de la Russie dans la région. Enfin, en 2014, Washington a soutenu le régime fanatique antirusse arrivé au pouvoir à Kiev à la suite d'un coup d'Etat. Régime qui a déclenché une guerre contre les populations russophones dans l'est de l'Ukraine, rappelle l'analyste américain.