Un journaliste syrien, opposant de longue date à Daech, a été abattu dimanche 27 décembre d'une balle dans la tête dans une rue de la ville turque de Gaziantep, à proximité de la frontière syrienne, rapporté Deutsche Welle.
L'assassinat a été revendiqué ce lundi par les djihadistes de l'EI, a rapporté la chaîne télévisée Al-Arabiya.
Selon des médias turcs, Naji Jerf était en train de réaliser un documentaire sur les massacres commis par les djihadistes.
💥Naji Jerf,journalist&dic of '#Raqqa Is Being Slaughtered Silently'shot dead by unidentified gunmen in #Gaziantep 📸 pic.twitter.com/USd8JyZbHa
— Mete Sohtaoğlu (@metesohtaoglu) 27 декабря 2015
Connu pour son opposition au régime syrien et son hostilité à l'EI, Naji Jerf a réalisé plusieurs documentaires sur la crise syrienne. Il a collaboré avec "Raqqa est massacrée en silence" qui documente secrètement depuis avril 2014 les abus des djihadistes en Syrie.
"Il était supposé arriver cette semaine à Paris après avoir reçu avec sa famille un visa d'asile pour la France", a confié à l'AFP un ami de Naji Jerf qui a préféré garder l'anonymat.
RIP Naji Jerf pic.twitter.com/kNBvEssmqe
— jseth (@jseths) 27 декабря 2015
M. Jerf avait occupé le poste de rédacteur en chef du magazine syrien Hentah qui publie, selon son site web, "les scènes de la vie quotidienne du citoyen syrien".
Ce n'est pas la première fois que des activistes syriens de l'opposition sont visés en Turquie.
Fin octobre, l'EI a revendiqué la mort d'Ibrahim AbdelKader, un jeune militant syrien, et de son ami. Ils avaient été retrouvés décapités dans une maison à Sanliurfa, dans le sud de la Turquie.