Selon le ministre-président du Land de Bavière et chef des chrétiens-démocrates (CSU), qui font partie de la coalition dirigeante allemande, le renoncement à la rhétorique de la guerre froide sera bénéfique pour la Bavière et l'Allemagne.
"Les sanctions causent de profonds dommages à l'économie et à l'agriculture de la Bavière. Nous devons nous demander si cet automatisme +les sanctions une fois — les sanctions toujours+ est bien justifié", a déclaré M. Seehofer dans une interview accordée au journal allemand Bild am Sonntag.
Auparavant, le chef des chrétiens-démocrates avait déjà mis en doute l'adoption des sanctions antirusses et avait exprimé sa volonté d'établir un dialogue plus profond avec les autorités russes.
Les relations entre la Russie et les pays occidentaux se sont dégradées suite au début du conflit armé dans l'est de l'Ukraine en 2014. Les pays de l'UE ainsi que les Etats-Unis ont adopté plusieurs trains de sanctions contre des secteurs entiers de l'économie russe. La Russie a riposté, en frappant d'embargo en août 2014 plusieurs denrées alimentaires, notamment les produits laitiers, la viande, et les fruits et légumes en provenance de l'UE, du Canada, d'Australie et de Norvège.
Le 21 décembre dernier, les chefs de diplomatie des pays membres de l'UE ont prolongé le régime de sanctions antirusses jusqu'au 31 juillet 2016.