Le réseau social californien, très utilisé notamment par le candidat en tête de la course républicaine à la Maison Blanche Donald Trump, a expliqué jeudi dans un communiqué qu'il souhaitait "introduire davantage de transparence dans le dialogue avec l'opinion".
Pour ce faire, le réseau social avait empêché le site internet Politwoops d'accéder à ces tweets effacés, écrits dans une trentaine de pays, dont la France, la Belgique, le Canada, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, l'Inde et l'Egypte, précise l'AFP.
Mais Twitter a décidé de changer son fusil d'épaule pour "mettre les responsables publics face à leurs responsabilités".
Au moment où le réseau social "devient une plateforme plus importante pour le discours politique, il est essentiel que les tweets des hommes politiques et des responsables publics restent en ligne et accessibles au grand public", a estimé Brett Solomon, directeur de l'association des droits numériques Access Now, cité par Twitter dans son communiqué.
Ayant commencé aux Pays-Bas avant d'étendre ses activités dans 30 pays, Politwoops s'est avéré une source d'embarras fréquent pour les hommes politiques mais un outil utile pour les journalistes et les électeurs.
"Politwoops est un outil important pour mettre les responsables publics, y compris les candidats ou les responsables élus et nommés, face à leurs responsabilités dans les déclarations qu'ils font", a affirmé Jenn Topper, de la Sunlight Foundation, citée par Twitter.
Le directeur de l'Open State Foundation, Arjan El Fassed, a estimé dans le même communiqué que cet accord était une "grande nouvelle pour ceux qui pensent que le monde a besoin de davantage de transparence".
Il a précisé que des projets étaient en cours pour étendre cette pratique à d'autres pays "afin que l'opinion puisse demander des comptes aux responsables publics".