Selon les données du modèle de prévision GFS (Système de la prévision globale), mercredi matin, les températures sur une vaste zone autour du pôle Nord étaient oscillaient entre —1°C et +1,5 °C, et pour un bref instant ont dépassé le seuil de 0°C au point de 90 degrés Nord exactement. Dans cette région, ces températures sont plus typiques de celles de l'été, a annoncé le Washington Post.
Les données du programme international des bouées arctiques ont confirmé que les températures à proximité du pôle Nord ont dépassé le point de fusion ce mercredi. Une bouée (OMM ID Buoy 6400476) à une latitude de 87.45 degrés Nord a indiqué une température de 0,7 degrés.
Deux phénomènes météorologiques forts ont mené à cette situation anormale. Un système de basse pression (cyclone), passant par les Etats-Unis et l'Europe du Nord, et un système de haute pression (anticyclone), venant de l'Asie, se sont rencontrés et ont poussé l'air chaud de la Méditerranée au-dessus de la Sibérie vers le Pôle Nord.
0700Z Meteosat10 enhanced IR #satellite image of the intense #hurricane force low over #Iceland. pic.twitter.com/gC6yRSlmHD
— NWS OPC (@NWSOPC) December 30, 2015
L'air circule en sens horaire autour d'un anticyclone, et dans la direction opposée autour d'un cyclone, et suite de la convergence des deux systèmes on peut observer un effet énorme d'aspirateur suçant l'air avec une force colossale, expliquent les météorologues. Ce ne sont pas des phénomènes météorologiques anormaux en soi, mais leur intensité et un effet combinatoire puissant en font des événements singuliers.
Cependant, les températures au-dessus de zéro en hiver au pôle Nord constituent un phénomène temporaire, croient les scientifiques. Ces derniers affirment que la fonte estivale des glaces de l'Arctique est bien plus à craidre.