Selon elle, M.Celik doit également être jugé pour sa "participation aux combats au côté d'un groupe armé illégal dans un pays étranger".
La porte-parole a rappelé que, lors d'un entretien avec le quotidien turc Hürriyet publié le 27 décembre dernier, Alparslan Celik avait avoué avoir pris part directement au meurtre du pilote russe. En outre, selon elle, la publication révèle que ce rebelle turc combat en Syrie au côté d'un groupe armé illégal depuis deux ans.
Maria Zakharova a souligné toutefois que les dirigeants turcs n'avaient pas encore commenté officiellement cet entretien.
"Nous exigeons que les dirigeants turcs portent un jugement sur les actions et déclarations de leur citoyen qui a avoué avoir commis un crime international, c'est-à-dire le meurtre d'un pilote des forces aériennes d'un pays étranger. Il est temps de répondre à la question — quelle est la position officielle d'Ankara sur la participation de citoyens turcs aux combats du côté des formations illégales extrémistes dans un pays voisin", a-t-elle ajouté.
L'ambassadeur russe à Ankara Andreï Karlov avait auparavant affirmé que les relations entre la Russie et la Turquie pourraient être renouées si Ankara remplissait trois conditions. Selon l'ambassadeur, le premier pas vers la réconciliation, pour Ankara, serait de présenter ses excuses auprès de la Russie s'agissant de l'incident avec le bombardier Su-24. Deuxièmement, la partie turque devrait déterminer qui en est coupable et les punir. Ensuite, il importe qu'elle paie les indemnités pour l'avion détruit.
Les tensions entre Moscou et Ankara ont commencé suite à l'attaque du chasseur F-16 turc contre un bombardier russe Su-24 dans l'espace aérien syrien le 24 novembre. Un missile tiré par le F-16 a abattu l'avion russe engagé dans l'opération antiterroriste en Syrie. Le pilote du Su-24 Oleg Pechkov a été tué après s'être éjecté en parachute, et le pilote navigateur Konstantin Mourakhtine a pu être sauvé pendant une opération au cours de laquelle a été tué le militaire de l'infanterie de marine Alexandre Pozynitch.
Au lendemain de l'incident, une vidéo a été diffusée sur Internet présentant un chef des Loups gris (parti néo-fasciste turc), Alparslan Celik, fils de l'ex-maire d'une ville turque, qui disait être impliqué dans l'assassinat du pilote du Su-24 russe abattu par la Turquie.