L'établissement scolaire belge où étudiait Bilal Hadfi, un des kamikazes du Stade de France, avait tenté d'alerter les autorités de sa radicalisation, mais ces tentatives sont restées bloqués au niveau administratif, révèlent les quotidiens flamands De Morgen et Het Laatste Nieuws.
Selon les journaux, le futur kamikaze affichait publiquement ses opinions en classe. Il avait notamment applaudi les attentats de "Charlie Hebdo" menés le 7 janvier dernier à Paris. Aussi, le personnel de l'école d'Anneessens-Funck a-t-il tenu à en faire part aux autorités, sans que ces dernières y réagissent.
Radicalisé vraisemblablement depuis le printemps 2014, Bilal Hadfi était parti en Syrie au début de l'année 2015. Il figurait sur une liste de 800 suspects dressée par l'Ocam (Organe de coordination pour l'analyse de la menace). Après son identification en novembre dernier, une de ses anciennes professeures avait raconté à la radio belge comment elle avait assisté impuissante à la radicalisation du jeune homme.
"Il était très intéressé par la politique, plus que les autres élèves. Mais sa sympathie s'est transformée de plus en plus en idées extrémistes", avait-elle raconté.
Le comité P, organe de contrôle de la police belge, enquête actuellement afin de savoir pourquoi ces informations n’ont pas été transmises à la justice.
Le 13 novembre, Bilal Hadfi s'est fait sauter à côté du Stade de France. Avant de se rendre en Syrie et de participer aux attentats de Paris, ce Français de 20 ans avait fréquenté une école à Bruxelles.