Les Etats-Unis se sont montrés trop optimistes après la fin de la Guerre froide et sont désormais dépendants des technologies spatiales russes, écrit le Wall Street Journal. Malgré leur victoire sur l'URSS dans la course spatiale, ils ne peuvent se passer des moteurs russes pour effectuer leurs lancements.
Bien que les Américains aient remporté la course spatiale et aient été les premiers à marcher sur la Lune, ils ne peuvent plus lancer leurs astronautes dans l'espace sans l'aide de la Russie, pas plus qu'ils ne peuvent lancer la fusée porteuse Atlas V, utilisée pour mettre en orbite des satellites du système de sécurité nationale, sans utiliser le moteur de fusée russe RD-180, précise le Wall Street Journal.
Cette dépendance est le fruit de l'optimisme qui accompagnait la fin de la Guerre froide, poursuit le journal. En 1993, le vice-président américain Al Gore et le premier ministre russe Viktor Tchernomyrdine s'étaient entendus sur la mise en place d'une coopération étroite dans le domaine de la recherche spatiale. Les spécialistes soviétiques de la construction de fusées ont ainsi pu conserver leurs emplois et la compagnie américaine Lockheed Martin a eu la possibilité d'acheter des moteurs fiables et bon marché de type RD-180 pour ses fusées Atlas V.
Selon le Wall Street Journal, au lieu d'acheter des RD-180 à la Russie pour une seule compagnie, Washington devrait élaborer des technologies que pourraient utiliser tous les constructeurs de fusées américains.