Ursula Gauthier avait déjà signifié aux autorités que les excuses réclamées par Pékin étaient à ses yeux "hors de question" et "impensables". Le refus de renouveler un visa de journaliste vaut expulsion.
L'article de Mme Gauthier a "défendu de manière flagrante des actes de terrorisme et des meurtres cruels d'innocents, ce qui a provoqué l'indignation du peuple chinois", a affirmé le communiqué du ministère.
Soulignant qu'elle n'avait pas présenté "des excuses véritables au peuple chinois", le communiqué a affirmé qu'il était par conséquent "inapproprié qu'elle continue à travailler en Chine".
Le texte a suscité la vindicte des autorités chinoises, qui ont considéré qu'il revenait à justifier les violences survenant au Xinjiang, qu'elles qualifient d'"actes terroristes".
En poste dans la capitale chinoise depuis six ans, Mme Gauthier est le premier correspondant étranger en Chine à faire l'objet d'une telle mesure depuis l'expulsion en 2012 de Melissa Chan, qui travaillait pour la chaîne de télévision Al Jazeera.
Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré "regretter" que le visa de la journaliste ne soit pas renouvelé.