"Nous devons empêcher les musulmans d'entrer aux Etats-Unis", a réitéré à plusieurs reprises Donald Trump pendant sa campagne électorale.
A l'époque où la politique s'est transformée en une machine à terrifier la population, M. Trump surfe avec habileté sur les tactiques de peur, sachant bien influencer les foules. Ses promesses ne se différencient pas énormément de celles de ses rivaux ou successeurs, mais elles sont pour l'essentiel beaucoup plus radicales. Bien que sa rhétorique semble choquante et agressive, c'est justement ce dont ont besoin les républicains. Et ce qui compte, ce n'est pas ce qu'ils disent mais le degré de radicalisation de leur discours.
Avant M. Trump, un autre homme politique, Ben Carson, avait employé les mêmes techniques. Une fois le public cible identifié, le politicien le prenait en tenailles avec ses allocutions radicales mais persuasives.
Quant à l'objet de la peur, il est traditionnellement d'origine étrangère. Face à cet ennemi commun, le candidat se montre plus fort et capable d'en défendre son électorat, et par conséquent gagne un soutien énorme.
Dans le contexte actuel, l'ennemi est représenté, en gros, par le monde musulman. Et cette confrontation s'avère bénéfique pour les candidats, vu que les sujets de sécurité nationale revêtent maintenant une grande importance. Actuellement, c'est Donald Trump qui se trouve à la barre du navire ciblant les musulmans, mais cette agression à court terme pourrait entraîner des conséquences contraires.
Dès le tout début de leur histoire, les Etats-Unis se sont ouverts aux musulmans et à d'autres immigrants. De plus, le pays pourrait même probablement, un jour, se voir dirigé par un musulman, lit-on dans la revue turque Yeni Yuzyil, citée par What They Say About the USA. On y apprend qu'ne période de non-acception et d'aversion envers les migrants qui viennent des régions islamiques serait suivie de leur accueil chaleureux. Etonnant? Oui, mais c'est ainsi que cela se passe aux Etats-Unis.