L’Ukraine a ainsi préféré admettre un défaut de paiement plutôt que de négocier sur la base de la proposition faite par le président Vladimir Poutine au cours de la rencontre des dirigeants G20 à Antalya, en novembre dernier (un rééchelonnement de la dette sur 3 ans à condition que le remboursement soit garanti soit par les autorités US ou UE, soit par une institution financière internationale de premier plan).
Si Kiev ne rembourse pas la dette avant le 31 décembre, Moscou cherchera à obtenir son dû "par le biais des mécanismes judiciaires appropriés", indique le ministère.
En décembre 2013, suivant un accord avec le président ukrainien de l’époque Viktor Yanoukovitch, Moscou a acheté des obligations d’Etat ukrainiennes à échéance de deux ans. Néanmoins, après le renversement du gouvernement Yanoukovitch, les nouvelles autorités de Kiev ont à plusieurs reprises réitéré qu’elles n’envisageaient pas de rembourser les dettes souscrites par l’ex-président. Officiellement, Kiev a essayé de présenter la dette non pas comme une dette souveraine, mais comme un simple endettement commercial. Mais cette tentative a échoué lorsque le Fond monétaire international (FMI) a confirmé le statut de cette dette comme souveraine. Dans le même temps, l'Ukraine a rejeté la proposition de la Russie de restructurer la dette de 3 milliards sous la forme d'un ultimatum exigeant non seulement de reporter les remboursements, mais aussi d’annuler une partie substantielle de celles-ci.