Tout récemment, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé, au terme de son entretien avec son homologue russe Sergueï Lavrov, un changement sérieux dans la politique extérieure des Etats-Unis à l’égard de la Syrie.
"Les Etats-Unis et nos partenaires n'aspirent pas à renverser le régime de Bachar el-Assad", a-t-il déclaré aux médias russes. Selon M.McAdams, les journalistes ont interprété, à juste titre, ce message comme: "Assad peut rester".
Toutefois, selon l'analyste, le président Barack Obama fait, lors de sa conférence de presse annuelle, une toute autre déclaration, laissant son secrétaire d'Etat sans aucun soutien.
"Non, a décidé Obama, Assad ne peut pas rester, il doit partir", fait savoir l'analyste en commentaire à ce "dédoublement de la personnalité" du gouvernement américain.
Vendredi, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté à l'unanimité une résolution sur le cessez-le-feu et le processus de transition politique en Syrie, au terme d'entretiens menés par des ministres des Affaires étrangères des pays membres du Conseil à New York.
La résolution fixe les points d’entente entrevus le 14 novembre dernier à Vienne lors d'une rencontre du Groupe de soutien international à la Syrie. Elle prévoit notamment la mise en place d’un gouvernement de transition dans les six mois, ainsi que l’organisation d’élections dans les 18 mois, sous le contrôle de l'Onu et conformément à la nouvelle Constitution syrienne.
La résolution demande à l'ONU de préparer dans un délai d'un mois les "modalités" de la mise en place d’un "mécanisme de surveillance et de vérification" du cessez-le-feu.