Maison Blanche: un accès de schizophrénie ?

© Sputnik . Natalia SeliverstovaLa Maison-Blanche, Etats-Unis
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Les membres de l'administration du président américain ne parvenant pas à s'entendre sur la stratégie dans la crise syrienne, la Maison Blanche fait, ces derniers jours, des déclarations contradictoires.

John Kerry, secrétaire d'Etat américain - Sputnik Afrique
Kerry: Washington ne fait pas d'ingérence en Syrie
La politique étrangère mise en place par les Etats-Unis ces dernières années est régulièrement critiquée par les experts occidentaux, qui déplorent l’absence de stratégie unifiée. Selon le directeur de l'Institut Ron Paul Daniel McAdams, les déclarations contradictoires des hommes politiques américains, souvent proférées à quelques jours d’intervalle, met en lumière une forme de pathologie qu’il nomme "la schizophrénie de la Maison Blanche".

Tout récemment, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé, au terme de son entretien avec son homologue russe Sergueï Lavrov, un changement sérieux dans la politique extérieure des Etats-Unis à l’égard de la Syrie.

"Les Etats-Unis et nos partenaires n'aspirent pas à renverser le régime de Bachar el-Assad", a-t-il déclaré aux médias russes. Selon M.McAdams, les journalistes ont interprété, à juste titre, ce message comme: "Assad peut rester".

Toutefois, selon l'analyste, le président Barack Obama fait, lors de sa conférence de presse annuelle, une toute autre déclaration, laissant son secrétaire d'Etat sans aucun soutien.

"Non, a décidé Obama, Assad ne peut pas rester, il doit partir", fait savoir l'analyste en commentaire à ce "dédoublement de la personnalité" du gouvernement américain.

Vendredi, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté à l'unanimité une résolution sur le cessez-le-feu et le processus de transition politique en Syrie, au terme d'entretiens menés par des ministres des Affaires étrangères des pays membres du Conseil à New York.

La résolution fixe les points d’entente entrevus le 14 novembre dernier à Vienne lors d'une rencontre du Groupe de soutien international à la Syrie. Elle prévoit notamment la mise en place d’un gouvernement de transition dans les six mois, ainsi que l’organisation d’élections dans les 18 mois, sous le contrôle de l'Onu et conformément à la nouvelle Constitution syrienne.
La résolution demande à l'ONU de préparer dans un délai d'un mois les "modalités" de la mise en place d’un "mécanisme de surveillance et de vérification" du cessez-le-feu.

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