Quand CNN refuse de voir la vérité en face

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Lors d’un reportage sur les opérations militaires en Syrie, un journaliste CNN fait la sourde oreille au commentaire d’un représentant du ministère russe de la Défense.

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Dans son reportage sur place consacré à l'opération russe en Syrie et diffusé par la chaîne américaine CNN, le journaliste américain Matthew Chance interviewe en direct le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov. Curieusement, les paroles du major-général semblent ne pas avoir atteint les oreilles du journaliste.

Certes, il n'est pas difficile de deviner l'objectif de ce reportage. Celui-ci est loin de montrer l'état des choses, mais s'ancre parfaitement dans les thèses avancées de manière obstinée par les hommes politiques américains et reprises par les médias. Selon elles, l'aviation russe frappe la soi-disant opposition syrienne modérée pour soutenir le régime de Bachar el-Assad alors que la lutte contre les terroristes de l'État Islamique (EI) sert de prétexte pour "l'intervention russe en Syrie".

Ignorant le fait que les rapports sur les bombardements des cibles terroristes, mis quotidiennement à la disposition du public, s'appuient sur des données statistiques ainsi que des photos et des vidéo faites sur place, les hommes politiques américains restent convaincus que la stratégie mise en place par les forces armées russes consisterait bel et bien à frapper la population civile syrienne qui se prononce contre la politique de Bachar el-Assad.

Pour montrer aux téléspectateurs américains "l'état réel des choses", le correspondant de CNN Matthew Chance s'est rendu vendredi dernier sur la base militaire russe de Lattaquié, en Syrie.

"Voilà comment le Kremlin soutient ses alliés syriens et lutte contre ses ennemis. Nous avons eu la chance unique de visiter la base syrienne de Lattaquié qui est le poumon de la guerre aérienne menée par les forces russes", commence le correspondant américain.

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Debout, près de la piste d'envol, Matthew Chance décrit soigneusement l'ambiance qui règne dans "le cœur d'une opération militaire russe d'envergure". Ensuite, c'est Igor Konachenkov qui apparaît dans le cadre. Matthew Chance le remercie pour "le déplacement" et pose la question phare de son reportage: "Quel est votre objectif, frapper l'État islamique ou soutenir Assad?". Cependant, la réponse de M. Konachenkov ne parvient pas à combler les attentes des téléspectateurs américains. "Ce sont nos actions qui donnent la réponse à votre question. Tous les jours, nous montrons comment l'aviation russe lutte contre le terrorisme international en détruisant ses infrastructures en Syrie", répond-il.

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Néanmoins, la déclaration officielle faite en direct par le porte-parole du ministère russe de la Défense, comme toutes les autres preuves existantes de l'objectif russe en Syrie, ne parviennent pas à infléchir la position du correspondant de CNN. Un instant plus tard, commentant l'atterrissage d'un bombardier russe Su-24, M. Chance ne dévie pas de la sempiternelle légende américaine: "Ce Su-24 a frappé, quelque part en Syrie, les positions des insurgés, de l'EI ou d'un autre groupe de l'opposition". La propagande politique façon CNN reste sourde à tous les commentaires.

Depuis le 30 septembre, la Russie effectue des frappes aériennes contre le groupe terroriste État islamique en Syrie, à la demande du président syrien Bachar el-Assad. Plus tôt, le vice-ministre russe de la Défense a déclaré que les militaires russes en opération en Syrie utilisaient, à côtés des informations fournies par les partenaires syriens, des données de la surveillance aérienne et spatiale. Il a souligné que les frappes visent uniquement les cibles terroristes et ne s'effectuent qu'à condition d'être totalement certain de leur réussite.

L'aviation des États-Unis et de leurs alliés bombarde les positions de Daech en Syrie depuis septembre 2014, et ce sans avoir reçu l'aval du Conseil de sécurité de l'Onu ou du gouvernement syrien.

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