Certes, il n'est pas difficile de deviner l'objectif de ce reportage. Celui-ci est loin de montrer l'état des choses, mais s'ancre parfaitement dans les thèses avancées de manière obstinée par les hommes politiques américains et reprises par les médias. Selon elles, l'aviation russe frappe la soi-disant opposition syrienne modérée pour soutenir le régime de Bachar el-Assad alors que la lutte contre les terroristes de l'État Islamique (EI) sert de prétexte pour "l'intervention russe en Syrie".
Quand #CNN refuse de voir la vérité en face https://t.co/4GsyLZ0Rdx #Russie #Syrie #Daech pic.twitter.com/p7TiyUYzuF
— Sputnik France (@sputnik_fr) 19 декабря 2015
Ignorant le fait que les rapports sur les bombardements des cibles terroristes, mis quotidiennement à la disposition du public, s'appuient sur des données statistiques ainsi que des photos et des vidéo faites sur place, les hommes politiques américains restent convaincus que la stratégie mise en place par les forces armées russes consisterait bel et bien à frapper la population civile syrienne qui se prononce contre la politique de Bachar el-Assad.
#Syria #RuAF IL-76MD reflagged as #Syria aircraft behind Maj-Gen Igor Konashenkov interviewed by @CNN. pic.twitter.com/tFvtEY8QFi
— Green lemon (@green_lemonnn) 17 декабря 2015
Pour montrer aux téléspectateurs américains "l'état réel des choses", le correspondant de CNN Matthew Chance s'est rendu vendredi dernier sur la base militaire russe de Lattaquié, en Syrie.
"Voilà comment le Kremlin soutient ses alliés syriens et lutte contre ses ennemis. Nous avons eu la chance unique de visiter la base syrienne de Lattaquié qui est le poumon de la guerre aérienne menée par les forces russes", commence le correspondant américain.
Depuis le 30 septembre, la Russie effectue des frappes aériennes contre le groupe terroriste État islamique en Syrie, à la demande du président syrien Bachar el-Assad. Plus tôt, le vice-ministre russe de la Défense a déclaré que les militaires russes en opération en Syrie utilisaient, à côtés des informations fournies par les partenaires syriens, des données de la surveillance aérienne et spatiale. Il a souligné que les frappes visent uniquement les cibles terroristes et ne s'effectuent qu'à condition d'être totalement certain de leur réussite.
L'aviation des États-Unis et de leurs alliés bombarde les positions de Daech en Syrie depuis septembre 2014, et ce sans avoir reçu l'aval du Conseil de sécurité de l'Onu ou du gouvernement syrien.