Les offsets, ou investissement sur place de la valeur d'une partie du contrat, traduisent l'engagement de l'avionneur français à construire une partie des appareils sur place, en Inde. Ce sujet constituait, avec le prix des appareils, une pomme de discorde entre New Delhi et Paris autour de ce contrat.
"Compte tenu de la baisse de la capacité de combat des escadrilles aériennes, les Forces aériennes indiennes ont adopté un large programme de modernisation pour les chasseurs et la flotte de transport. Pour accélérer ce programme, il a été décidé d'acquérir immédiatement 36 avions de combat Rafale dans le cadre d'un accord intergouvernemental envisageant 50% d'offsets, afin d'aider les PMI indiennes opérant dans le secteur aéronautique", a indiqué lundi le ministère indien de la Défense dans un communiqué.
Selon le quotidien indien The Economic Times, la France a accepté en octobre d'accorder 50% d'offsets, bien qu'initialement elle insistait sur 30%, et cherche des partenaires potentiels indiens dans le cadre du programme gouvernemental "Make In India". Le volume global des investissements prévus dans le cadre des offsets doit s'élever à 4,5 milliards d'euros.
Le contrat de vente des Rafale a connu de nombreux rebondissements. Au départ, l'Inde s'était déclarée prête à acquérir 126 chasseurs. Dans un communiqué publié en août 2015, le ministère de la Défense indien a toutefois annoncé que l'appel d'offre sur la vente des 126 avions de combat était "annulé" en raison du prix trop important des appareils.
Le Rafale de Dassault Aviation est un avion de combat omnirôle, capable d'accomplir plusieurs tâches au cours d'une même mission, développé pour la Marine nationale et l'Armée de l'air françaises. Ayant effectué son premier vol en 1991, le Rafale a été plusieurs fois déployé en Afghanistan, en Libye, au Mali et en Irak.