Les autorités indiennes souhaitent encourager la production de matériels sur leur territoire dans le cadre du programme Make in India, mais la France se montre plutôt réticente quant à la participation à ce projet.
Or cela était prévu par un accord de compensation signé par les deux pays en octobre dernier. Aux termes de l'accord, l'Inde devrait bénéficier d'un retour industriel à hauteur de 50% du contrat sur les Rafale, soit de 4,5 milliards de dollars, dans le cadre du programme Make in India.
"Les recherches et les travaux de conception (de nouvelles armes, ndlr) prennent trop de temps. L'Inde sera intéressée par les recherches commerciales seulement si elle produit des pièces détachées sur son territoire et ensuite les exporte", a déclaré à Sputnik Vivek Rae, ancien directeur du service des achats de l'Armée indienne.
M.Parrikar a déclaré mardi que les négociations étaient "en phase finale" tout en refusant de préciser la date de finalisation du contrat, ont rapporté les médias indiens.
Des désaccords franco-indiens concernant le contrat ont poussé dimanche le groupe français Safran à renoncer à la coproduction de moteurs de Rafale en Inde avec le groupe public indien Hindustan Aeronautics Limited (HAL). Safran a annoncé qu'il n'investirait pas dans la construction d'une usine de moteurs en Inde, puisque New Delhi achetait seulement 36 chasseurs au lieu des 126 initialement prévus. D'ailleurs, le groupe français a maintenu la réalisation des autres projets conjoints avec HAL.
Le contrat franco-indien prévoyait initialement la fabrication de 18 appareils en France, puis de 108 avions sous licence en Inde dans le cadre d'un transfert de technologies inédit. Mais l'Inde a annulé sa commande de 126 avions suite à la décision française de relever le prix de ces appareils de 12 à 25 milliards de dollars.