"Des matériaux précurseurs pour la production d'armes chimiques étaient acheminées vers des camps de l'Etat islamique en Syrie à travers le territoire turc. Nous disposons de preuves tangibles de ce trafic illégal", a relevé M. Erdem.
Il a également jugé probable que les mêmes matériaux avaient été utilisés lors des attaques chimiques perpétrées dans la Ghouta en août 2013.
Les accusations portées contre le député ont provoqué de vives réactions de la part de ses confrères. Ainsi, le président du groupe parlementaire du CHP Ozgur Ozel, plaidant pour le respect des droits de l'homme, s'est dit solidaire avec l'homme politique dans un entretien accordé à l'agence Sputnik.
"Nous considérons cette enquête comme un coup bas de la part du pouvoir politisé cherchant à museler l'opposition dans le pays. Loin d'être une démarche juridique, elle revêt sans aucun doute un caractère politique", a fustigé M. Ozel.
Tout en soulignant que le député n'avais jamais directement accusé le gouvernement turc d'avoir favorisé ce trafic illégal, M. Ozel a mis en garde contre les violations des droits de l'homme en Turquie.
"Nous sommes tenus de plaider en faveur de la liberté d'expression et de l'immunité parlementaire. Cela concerne non seulement les représentants de notre parti, mais aussi les 550 membres du parlement turc".