Des extrémistes, y compris des membres du groupe terroriste Etat islamique (Daech), se sont emparés d'arsenaux d'armes chimiques dans le sud de la Libye, a annoncé Ahmed Kadhaf al-Dam, dans une interview au quotidien panarabe Asharq Al-Awsat.
Selon lui, des "quantités énormes" de gaz neuroplégique sarin sont acheminées depuis les régions désertiques du sud vers le nord du pays, y compris vers les banlieues de Tripoli. Selon l'interlocuteur du journal, les djihadistes ont déjà utilisé ce gaz en 2014 en Libye, mais ce fait "n'a pas retenu à l'époque l'attention de la communauté internationale".
A l'heure actuelle, presque tout le territoire libyen est en proie à un chaos absolu en matière de sécurité. Le pays est dirigé par deux gouvernements distincts, et chaque ville possède de facto ses propres administrations indépendantes et sa propre "milice populaire" subordonnée aux chefs des tribus locales. Réunis dans la ville marocaine de Skhirat, les représentants des parties impliquées dans le conflit libyen doivent signer ce jeudi un accord prévoyant la mise en place d'un gouvernement d'unité nationale.
De nouvelles régions tombent sous le contrôle des terroristes de l'Etat islamique sur le littoral libyen de la Méditerranée. Les djihadistes ont déjà annoncé leur intention de faire de Syrte la première base importante de Daech à l'extérieur de l'Irak et de la Syrie.