Le Fonds des problèmes de l'avenir, basé à Hambourg, vient en effet de publier les résultats d'un sondage révélant que la plupart des Allemands âgés et moyennement âgés éprouvaient une inquiétude accrue concernant l'avenir. Cette crainte ne s'explique pas tant par la menace terroriste que par la crise migratoire.
D'après cette étude, 89% des personnes interrogées considèrent que l'actuelle crise humanitaire et la crainte croissante des attentats seront les principales causes des problèmes futurs du pays — deux phénomènes qui s'entremêlent avec la crise migratoire. Ce n'est pas un hasard si l'Association pour la langue allemande située à Wiesbaden a fait cette semaine du terme "réfugié" le mot de l'année 2015 après avoir étudié 2 500 propositions.
68% des Allemands pensent que l'Allemagne est incapable d'accueillir et d'entretenir tous ceux qui le souhaitent et qu'elle doit déterminer un quota.
Un réfugié est décédé dans un logement incendié à Hambourg et dans la même ville, la police a dû intervenir dimanche pour séparer une altercation entre des Syriens et des Erythréens. Des cocktails Molotov ont été jetés dans le bâtiment de la communauté turco-islamique de Stuttgart. Une trentaine d'hommes ont jeté des pierres sur un bus de réfugiés à Jahnsdorf.
Les autorités, les partis démocrates et les organisations antifascistes recourent à diverses méthodes pour lutter contre ces phénomènes dangereux. Le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière qualifie ces activités des forces xénophobes de la droite radicale de "honte pour l'Allemagne".