En réponse, les soldats turcs ont riposté par des tirs d'artillerie contre les djihadistes, ont indiqué des responsables turcs.
L'attaque contre la base où sont stationnés les soldats s'inscrit dans le cadre d'une grande offensive de Daech contre les positions kurdes au nord de Mossoul et sur d'autres parties de la ligne de front, ont indiqué des sources militaires kurdes.
Les relations entre la Turquie et l'Irak se sont brusquement dégradées après l'entrée dans un camp des peshmergas (forces armées kurdes d'Irak) d'environ 130 soldats turcs, des chars et de l'artillerie le 4 décembre. Le Kurdistan irakien, qui est toujours officiellement une région de l'Irak, existe de facto comme un État indépendant avec ses propres forces armées. Mais la ville de Bachiqa (province de Ninive) où sont déployées les troupes turques ne fait pas officiellement partie du Kurdistan irakien. Étant donné que la Turquie n'avait pas consulté Bagdad à ce sujet, les autorités irakiennes ont ordonné à Ankara de retirer son contingent de la province irakienne de Ninive. Le président irakien Fouad Massoum a dénoncé cette intrusion d'Ankara en la qualifiant de "violation du droit international".
Ankara a déclaré que le déploiement des troupes était systématique et coordonné avec les autorités irakiennes. La Turquie a refusé de retirer ses unités, en suspendant toutefois d'autres mouvements de ses troupes dans la région. À son tour, le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani a déclaré que le programme de formation militaire des milices kurdes peshmergas par des militaires turcs était convenu avec le gouvernement irakien.