Martin Gantner, représentant de l'association caritative Caritas, a expliqué que certains réfugiés rentraient chez eux à cause de la peur d'être renvoyés et humiliés, pour les autres leurs familles leur manquaient ou ils imaginaient différemment l'Autriche et l'Europe, rappelle le site d'actualité en ligne The Local.
M.Gantner a ajouté qu'"il y a tant d'incertitudes pour les migrants, la plupart d'entre eux sont traumatisés et ont besoin d'un sentiment de sécurité".
Selon The Local, les données du ministère autrichien de l'Intérieur justifient cette tendance. Ainsi, entre janvier et novembre derniers environ 1.100 Kosovars, 530 Irakiens et 120 Afghans ont volontairement quitté l'Autriche. En comparaison, une dizaine de migrants étaient arrivés en 2014.
Le chef de l'association de Vienne pour la protection des droits de l'homme Günter Ecker a noté, que la tendance allait se poursuivre dans un avenir proche.
"Beaucoup d'Irakiens disent qu'ils attendaient une meilleure protection sociale ici, beaucoup d'entre eux ne savent pas combien de temps il faut attendre pour obtenir le statut de réfugié. Ils ne pouvaient même pas imaginer que c'était dans un an ou même plus que leurs familles pourraient se déplacer en Autriche", a expliqué M.Ecker.
Selon l'agence Frontex chargée de gérer la coopération opérationnelle aux frontières de l'UE, près de 1,2 million de migrants, pour la plupart des Syriens, sont arrivés en Europe depuis le début de l'année 2015. La Commission européenne estime qu'il s'agit de la crise migratoire la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale.