Les magistrats ont suivi l'avis du parquet qui avait requis la relaxe à l'égard de Mme Le Pen à l'audience le 20 octobre.
Jugée pour "provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion", une première pour elle, elle avait comparé, fin 2010, les prières de rue de musulmans à l'Occupation nazie lors d'une réunion publique à Lyon, alors qu'elle était en campagne pour la présidence du FN face à Bruno Gollnisch, rapporte l`AFP.
Contrairement à l'audience, elle n'était pas présente lors de l'énoncé du jugement, attendu "très sereinement" selon son avocat, Me David Dassa Le Deist.
Quatre associations — la Licra, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), le Mrap et la Ligue judiciaire de défense des musulmans — s'étaient constituées parties civiles.
"Nous attendons qu'elle soit condamnée. La position du ministère public n'engage pas le tribunal. Nous considérons que ces propos sont indignes moralement et que juridiquement elle a dépassé les limites autorisées", estimait avant le jugement Me Sabrina Goldman, avocate de la Licra.