Prières de rue comparées à l'Occupation: Marine Le Pen relaxée

© AP Photo / Claude ParisPresident of France's far right National Front party Marine Le Pen, delivers her speech during their summer meeting, in Marseille, southern France, Saturday, Sep. 6, 2015
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Deux jours après avoir été battue aux régionales, la présidente du Front national Marine Le Pen a gagné une bataille judiciaire en étant relaxée mardi par le tribunal correctionnel de Lyon dans une affaire d'incitation à la haine.

Les magistrats ont suivi l'avis du parquet qui avait requis la relaxe à l'égard de Mme Le Pen à l'audience le 20 octobre.

Jugée pour "provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion", une première pour elle, elle avait comparé, fin 2010, les prières de rue de musulmans à l'Occupation nazie lors d'une réunion publique à Lyon, alors qu'elle était en campagne pour la présidence du FN face à Bruno Gollnisch, rapporte l`AFP.

Contrairement à l'audience, elle n'était pas présente lors de l'énoncé du jugement, attendu "très sereinement" selon son avocat, Me David Dassa Le Deist.

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Elle encourait un an de prison et 45.000 euros d'amende. Mais le procureur Bernard Reynaud avait requis la relaxe, estimant que "Mme Le Pen, en dénonçant ces prières dans l'espace public, imputables non à l'ensemble de la communauté musulmane mais à une minorité, n'a fait qu'exercer sa liberté d'expression".

Quatre associations — la Licra, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), le Mrap et la Ligue judiciaire de défense des musulmans — s'étaient constituées parties civiles.

"Nous attendons qu'elle soit condamnée. La position du ministère public n'engage pas le tribunal. Nous considérons que ces propos sont indignes moralement et que juridiquement elle a dépassé les limites autorisées", estimait avant le jugement Me Sabrina Goldman, avocate de la Licra.

 

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