Hannibal, 40 ans, avait été kidnappé vendredi par un groupe armé inconnu dans la plaine de la Bekaa, dans l'est du Liban, avant d'être libéré par la police quelques heures plus tard puis soumis à un interrogatoire", avaient indiqué des sources de sécurité.
Il a été interrogé lundi pendant plus de trois heures par des magistrats, qui l'ont mis en examen pour "possession d'informations sur la disparition de l'imam Moussa Sadr".
Le Liban est sans nouvelle du fondateur du mouvement chiite Amal, disparu il y a 38 ans lors d'une visite officielle en Libye.
Depuis sa disparition, la communauté chiite libanaise tenait pour responsable l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, dont la famille n'était plus la bienvenue au Liban. Hannibal a été enlevé dans la Bekaa, l'un des fiefs du mouvement libanais chiite Hezbollah.
Il a été mis en examen car l'enquête sur l'enlèvement se poursuit, a indiqué, à la sortie de l'audience, son avocat Me Chadi Hussein.
"Et parce qu'il est l'un des fils du principal accusé, Mouammar Kadhafi", a-t-il ajouté.
Hannibal avait les deux yeux au beurre noir et marchait difficilement, selon une journaliste de l'AFP sur place. Il a été autorisé à parler quelques minutes au téléphone avec sa femme libanaise, Aline Skaf.