NKM, qui a fortement critiqué la ligne du "ni PS ni FN" défendue par l'ancien chef de l'Etat, avait été désignée numéro deux du parti après l'élection de Nicolas Sarkozy fin novembre 2014.
"Evincée au moment où on lance un débat, c'est une vieille idée stalinienne", a-t-elle réagi en sortant du bureau politique du parti qui se tenait lundi matin. Nicolas Sarkozy a insisté sur "ceux qui marquent des buts contre leur camp" et sur le bien-fondé de ligne "claire" qui a "payé".
Dans un commentaire à l'AFP, Nicolas Sarkozy a dit vouloir "une nouvelle équipe" dans "un souci de fond et de cohérence".
A l'issue du premier tour des régionales, NKM était la seule avec Jean-Pierre Raffarin à s'être opposée à la ligne "ni retrait, ni fusion". Encore dimanche soir après le second tour, elle s'en est pris de nouveau à ce principe, se disant "heureuse" que les électeurs "n'aient pas appliqué le ni-ni". Mais si la position exprimée paisiblement par Jean-Pierre Raffarin n'a pas provoquée de critiques, celle de Nathalie Kosciusko-Morizet a rencontré un rejet violent.
Suite à ses critique, Nicolas Sarkozy, n'a pas caché son mécontentement: "tu nous as beaucoup gênés lors du Doubs avec tes déclarations personnelles", a coupé net le président du parti. "Cela nous avait coûté cher, et tu avais été désavouée par les militants.", a-t-il conclu, lui rappelant l'avis qu’elle avait exprimée pour le département du Doubs lors des élections de mars 2015 ayant fait du tort à sa formation.
Il y a plusieurs mois déjà, sa position lors d'une législative partielle dans le Doubs pour le front républicain avait fortement indisposé Nicolas Sarkozy. Depuis un an, la rumeur d'une éviction a régulièrement circulé à son sujet.