"Cet accord permet de résoudre définitivement la question de la dette de moyen-long terme de Cuba (…) qui n'était plus honorée depuis la fin des années 1980", a souligné le ministre dans un communiqué, cité par l'AFP.
Les intérêts de retard, qui s'élèvent à 4 milliards de dollars, "seront intégralement annulés, tandis que les arriérés (environ 2,6 milliards de dollars) seront remboursés par Cuba sur une période de 18 ans afin de tenir compte de sa situation économique", poursuit le texte.
Dans un communiqué séparé, le Club de Paris, instance informelle regroupant des créanciers publics, a expliqué que "cet accord offre un cadre de résolution définitive et durable à la question des arriérés dus par la république de Cuba au Groupe des créanciers de Cuba, soit un stock total de dette de 11,1 milliards de dollars (dont les intérêts de retard) au 31 octobre 2015".
Le Club des créanciers de Paris réunit l'Australie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, le Japon, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse.
Selon le ministère français des Finances, "cette négociation vient parachever des discussions au sein desquelles la France, premier créancier de Cuba et présidente du groupe ad hoc des créanciers, a joué un rôle moteur essentiel".
Dans ce cadre, la France précise qu'elle "procédera comme les autres créanciers à l'annulation des intérêts de retard", tandis que le capital qu'elle avait prêté à Cuba et les intérêts originels, soit 470 millions de dollars, seront pour partie remboursés, le reste (230 millions de dollars) étant converti "en projets de développement à Cuba à titre d'effort bilatéral additionnel".
Cet accord représente une nouvelle étape dans la normalisation des rapports entre Cuba et les pays occidentaux, après l'accord historique annoncé il y a un an par La Havane et Washington, qui a conduit au rétablissement cet été des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l'île communiste, après un-demi-siècle de rupture.