Député français: on se pose des questions sur l’attitude de la Turquie

© AFP 2024 Patrick KovarikJacques Myard, membre de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale de France
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Un membre de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale de France revient sur l'audition à huis clos en commission d'Alexeï Pouchkov, président de la Commission des Affaires étrangères de la Douma (chambre basse du parlement russe).

Lors d'une rencontre du député russe Alexeï Pouchkov avec ses collègues de l'Assemblée nationale de France, il s'agissait entre autres de la situation au Proche-Orient, de la lutte contre le terrorisme et de l'attitude de la Turquie, a déclaré à Sputnik Jacques Myard, député Les Républicains (LR). 

"Sur le Proche-Orient et notamment l’affaire syrienne, il s’est révélé une très grande similitude d’analyse entre nombre de députés d’opposition comme de la majorité actuelle, sur les jugements et les appréciations du gouvernement russe", a indiqué M.Myard, membre de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée. 

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Et d'ajouter que les députés français se posaient tous des questions sur l’attitude de la Turquie, sur l’attitude de l’Arabie Saoudite et du Qatar. 

"Nous sommes conscients que c’est effectivement l’armée de Bachar el-Assad qui sur le terrain combat l’Etat islamique (EI, Daech, ndlr), alors que certains jouent le double jeu. Donc il y a eu une très grande similitude des analyses entre les députés et le président (de la commission des Affaires étrangères de la Douma, ndlr) Pouchkov (…) Cela ne signifie toutefois pas que telle soit la position du gouvernement français", a souligné M.Myard. 

Selon ce dernier, la position de Moscou sur la Turquie est très claire, les Turcs ayant joué le double jeu, notamment dans l’achat du pétrole à Daech. 

"On ne peut pas admettre ce double jeu car en réalité ils (les Turc, ndlr) ont soutenu Daech (…) Malheureusement, Ankara a joué les apprentis sorciers dans cette région", a résumé le député, en signalant que beaucoup de députés français avaient désormais des doutes très sérieux sur l’attitude de la Turquie, membre de l’Otan. 

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Et de rappeler que M.Pouchkov reprochait aux Etats-Unis de vouloir à tout prix être le leader et avoir le leadership sur la grande coalition. 

"On voit très bien que la grande coalition sous le commandement d’un seul état n’est pas possible. Il faut être pragmatique", a estimé M.Myard.  

Pour ce qui est de l’Ukraine, le député français s'est dit d'accord avec M.Pouchkov estimant qu'il appartenait aussi au gouvernement de Kiev de faire des avancées vers la solution de ce conflit régional, ce qui n’était pas le cas aujourd’hui. 

​Lors d'une rencontre entre les présidents russe et français, Vladimir Poutine et François Hollande, à Moscou le 26 novembre dernier, les deux pays ont convenu d'échanger des renseignements dans le cadre de la lutte contre Daech en Syrie. Paris et Moscou n'ont toutefois pas réussi à former une coalition unie contre ce groupe terroriste, les deux pays étant en désaccord sur le sort du président syrien Bachar el-Assad.

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