Ce membre de l'OTAN et de la coalition internationale supervisée par les Etats-Unis, continue à mener ses activités en ignorant les réactions de ses voisins dans la région ainsi que celle des autres acteurs qui luttent en choeur contre Daech.
« On peut renforcer ses troupes légitimes qui se trouvent de l'autre côté de la frontière. Mais cela ne doit pas se faire à une telle échelle et sans accord du pays où les dites troupes renforcées sont déployées. La Turquie a violé les règles internationales en envoyant un groupe de 25 chars en Irak. Pourtant, les chars sont des systèmes militaires très puissants. Un tel comportement ne peut que provoquer l'inquiétude de Bagdad, et pas seulement la sienne. Cela a alerté tout le monde. De telles démarches doivent être effectuées de manière cohérente, car ce renforcement n'est pas une affaire ordinaire, planifiée ou routinière».
Le déploiement supplémentaire des forces armées turques n'était pas prévu, comme le déclare le ministère turc des affaires étrangères. D'après Hosham Dawod, directeur scientifique du programme Proche et Moyen-Orient à la Fondation Maison des sciences de l'homme, l'intervention reste illégitime malgré cette déclaration:
« Concernant le sujet irakien, l'intervention qui piétine la souveraineté de ce pays-là. Je crois qu'il faut prendre une position claire de les condamner, de prendre une position claire, et de donner des garanties qu'il n'y aura pas d'autres interventions sans l'autorisation de l'Irak et de la communauté internationale, sous-entendu Nations Unies. Maintenant si la Turquie refuse de se retirer, il faut que la communauté internationale se mette devant ses responsabilités. Est-ce qu'on a perdu la faculté diplomatique de ramener la Turquie sur la bonne voie? Je ne crois pas. Il faut continuer la marche diplomatique, essayer de nouveau avec Ankara et si possible de respecter la souveraineté irakienne, même si elle est malmenée depuis longtemps, il y a des conflits internes, chaque parti se projette au niveau régional de façon différente. Mais tout cela ne constitue pas une raison pour Ankara pour intervenir militairement à l'intérieur de ce pays ».
Dans le silence de l'attente des résultats de la réunion du Conseil de sécurité de Nations Unies, Il semblerait qu'on perçoive au loin, des restes d'ambitions de L'Empire Ottoman qui traversent quelques fois le ciel turc…
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