Dans l'éventualité où les militaires turcs resteraient en sol irakien, en plus d'introduire des sanctions, Bagdad envisage également de s'adresser au Conseil de sécurité des Nations unies et à la Ligue des Etats arabes, déclare à l'agence Sputnik une source proche du dossier dans le gouvernement irakien.
"Le gouvernement du pays (de l'Irak, ndlr) s'adressera au Conseil de sécurité des Nations unies et à la Ligue des Etats arabes, et aura en outre recours aux restrictions économiques dans le cas où la Turquie refuserait de respecter nos relations de bon voisinage et de retirer ses troupes de notre territoire", révèle la source.
L’objectif déclaré de la mission est de préparer les milices locales aux combats contre Daech. Selon Ankara, ce mouvement de troupes constitue une "rotation normale" qui s'inscrit dans le cadre d'un programme d'entraînement des forces armées kurdes, les fameux "peshmergas", et de combattants arabes sunnites de la région, hostiles à Daech.
Le 7 décembre, le premier ministre irakien Haïder al-Abadi a exigé que la Turquie retire immédiatement ses troupes du territoire irakien et lui a rappelé qu'elle ne disposait que de 24 heures avant que les autorités irakiennes ne présentent le problème devant le Conseil de sécurité de l'Onu.